Les habitants de mon quartier se décomposent en petits échantillons variés qui s’observent idéalement au café de la place : La couche bobo surnage ! puis il y a : Les marseillais traaanquilles ! ... Les familles du coin Les personnes âgées ou seules Les étrangers ou nouveaux venus Mais c’est cette première catégorie qui m’intrigue le plus, succédanée des premiers bobos qui, il y a 10 ans, semblaient encore énigmatiques : Comme c’est étrange à quel point on sent maintenant une uniformisation des attitudes, des looks, du langage et des manières idiomatiques... qui tous se tiennent dans un juste milieu, une moyenne, et semblent offrir à notre regard la bonne mesure de toutes choses. Quel tableau placide et joyeux, où flotte l’idée de bien-être, de valeurs refuges, d’efforts consentis, d’honnête prospérité. Est-ce cela qu’on appelle bien-pensant ou politiquement correct, je ne sais pas, mais c’est un phénomène étrange que.... cette bonne mesure en tout...
textes issus d'ateliers d'écriture animés par Martin Chabert