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Articles

Affichage des articles associés au libellé Anny Galopin

Tinou, fille des rues, par Anny Galopin et Christelle Gallego

C’était l’hiver. Alors que j'étais à la recherche d’un poêle à charbon pour réchauffer mon espace de vie, avec quelque chose d’un peu vieillot, je fus saisie par une image et une scène étonnante : une jeune femme avec une chatte dans son sac à main, entrait dans le magasin où les flammes d’un appareil de chauffage avaient retenu mon attention. Que venait-elle faire là ainsi accompagner ? Minette était le nom de l’animal inscrit sur le sac à main… À cette appellation qui ne prêtait pas à confusion, était associé un autre nom Tinou. Pour moi, il n’y avait aucun doute. Ce deuxième nom était celui de la jeune femme, maîtresse, incontestée et incontestable de minette. Tinou, Tinette, la Tinoune, la fille facile, la granduche, la blondasse du coin de la rue, la matronne, la patronne, la yeux bleus amandes, celle du 54 rue Andre Antoine, la bonsoir c’est combien, Fille des rues, des trottoirs, des pavés, des on l’aime bien, Tinou, elle est si belle et si gentille, on l’aime bien qui ça ? ...

Pour un futur heureux, de Anny Galopin

Il était une fois Une rêveuse Accrochée à son rêve ! Le rêve et elle s’aimaient si fort Qu’ils s’épousèrent Et eurent beaucoup d’enfants… Les petits rêves se promenaient partout. Ils se faisaient parfois attraper Par un promeneur égaré Qui avait besoin d’aide pour rêver… C’était alors un nouveau départ, Un départ de rêve ! Regarde bien autour de toi. Il y a peut-être le rêve que tu attends… « Que diriez-vous de déjeuner avec moi, si je m’engage à payer la note ? » Il s’était approché de sa table, alors qu’elle prenait tranquillement un café. Le lieu ne prêtait pas à confusion, dans le sens d’une recherche de rencontre : incolore, inodore et sans saveur ! C’était un lieu tout à fait ordinaire, agréable à fréquenter par toute personne qui aimait se poser pour prendre un peu de bon temps, sans se poser de question incongrue. Tranquillité et sérénité absolues… L’homme n’avait rien d’un voyou, bien au contraire. On pouvait dire qu’il faisait bon chic, bon genre. Bien sous tout rapport ! N’é...

L'impuissance, par Anny Galopin

Cet homme, qui est-il pour de vrai ? Son personnage flirte avec le mensonge, et nous enveloppe dans un brouillard attirant. Son silence intérieur fait référence à un fantôme dont nous ne saurons rien. Une disparition est survenue dans son histoire, disparition dont nous n’aurons aucune explication, et qui a créé un blocage de ses émotions. Quand il parle, il ne dit rien ! Étonnement et incertitude ! Elle, la femme imprenable et incorruptible, de par ce qu’on savait d’elle, lit un article concernant cet homme, homme auquel elle s’intéressait et s’attachait. C’était alors pour elle, une aventure merveilleuse, un réveil de sa vie émotionnelle éteinte tristement... Un choc ! Qu’osait-on inventer ? Devait-elle s’arrêter à cette description de ce partenaire nouvellement apparu dans sa vie ? Une amie avait invité notre femme précédemment décrite. Elle la voit lire l’article du journal qui parle de l’homme, celui qui a su la faire s’intéresser à lui. Elle comprend vite que la révélation pourra...

Lettre ouverte à ma bibliothèque magique, par Anny Galopin

— Sais-tu que tu me fais trouver sans attendre, ni me tromper, les livres dont j’ai besoin, pour répondre aux questions qui m’assaillent ? — Sais-tu que j’entends les héros des romans qui t’habitent, quand ils ont envie d’être sortis des rayons où ils sont serrés et obligés de se taire ? Je me permets alors d’en faire sortir plusieurs à la fois, et je me régale, en passant d’un livre à l’autre, sans me soucier de les terminer obligatoirement. Je m’appelle alors Madame Colibri, celle qui picore, comme l’oiseau de son nom, partout dans le cœur des fleurs. Alors, mon imagination se déploie, et m’inspire pour écrire, moi aussi. — Sais-tu que sans toi, je serais morte désespérée, depuis longtemps, enfermée que j’étais, dans une dépression redoutable ? On l’appelle dépression mélancolique ! Drôle de mélancolie, crois-moi… Tu m’as nourri de toutes tes richesses, mieux que ce qu’aurait pu faire un pharmacien, avec ses produits guérisseurs, plus toxiques que bénéfiques, pour le corps et l’espri...