Se prendre pour une fleur
Attirer les papillons
S’envoler avec eux
Déployer ses ailes
Se vêtir de leurs couleurs
Emprunter leur légèreté
Et se poser où bon nous semble
Le temps d’une inspiration…
Pas belle la vie ???
Si l’oiseau chante bien et avec goût, c’est qu’il chante avec action et avec âme, et qu’il s’anime à sa propre voix…
Et ça nous fait quelque chose !
C’est comme si les oiseaux nous aidaient à nous émouvoir, à aimer ce qu’on a sous les yeux, comme s’ils intensifiaient et soutenaient notre lien à nos propres milieux…
Je fais une comparaison entre l’oiseau et l’enfant :
« Les oiseaux débordent de vie, ne tiennent pas en place, se dépensent, vont et viennent sans nécessité, se plaisant à voler par jeu »…
Aux oiseaux comme aux enfants, c’est le mouvement qui est un repos !
Et même la migration est comprise ici comme une guerre faite à l’ennui : « Ils semblent ignorer l’ennui , ils changent de lieu à tout instant, passant d’un pays à un autre, ignorant les distances, s’élevant d’un trait…
Mouvement, jeu , joie , légèreté, volatilité : on peut en déduire que c’est chez les oiseaux que l’imagination atteint son plus haut degré de vivacité et de puissance.
Une imagination riche, variée, légère, instable et enfantine, source inépuisable de pensées aimables et joyeuses, de tendres illusions, de jouissance et de plénitude, et qui est le présent le plus précieux que puisse accorder la nature à une âme vivante…
Le chant précède l’oiseau !
L’araignée a appris aux hommes, le tissage et le raccommodage, et les hirondelles la construction des nids…
Il y a de quoi s’étonner et réfléchir !
Elle est pas belle le Vie ???